Cheryl Camillo

Cheryl Camillo, Ph. D.

Adjointe, pilier Impacts sur la santé publique, les systèmes de santé et la politique sociale du réseau CoVaRR-Net
Chercheuse, Saskatchewan Population Health and Evaluation Research Unit
Professeure adjointe, Johnson Shoyama Graduate School of Public Policy, Université de Regina

Doug Manuel

Doug Manuel, M.D.

Adjoint, pilier Impacts sur la santé publique, les systèmes de santé et la politique sociale du réseau CoVaRR-Net
Directeur, Groupe de recherche sur la surveillance des eaux usées du réseau CoVaRR-Net
Scientifique principal, Institut de recherche en santé des populations
Professeur éminent, Université d’Ottawa

Cory Neudorf, M.D.

Coresponsable du pilier Impacts sur la santé publique, les systèmes de santé et la politique sociale du réseau CoVaRR-Net
Médecin hygiéniste principal par intérim, Saskatchewan Health Authority
Professeur, Université de la Saskatchewan

Avec l’augmentation des cas de COVID-19, d’influenza (grippe) et de VRS (virus respiratoire syncytial) pendant et après le temps des Fêtes dans tout le pays, les experts du réseau CoVaRR-Net veulent vous rappeler que le port du masque et d’autres mesures préventives de santé ont prouvé leur efficacité. À Ottawa, par exemple, des tests effectués par le Groupe de recherche sur la surveillance des eaux usées du réseau CoVaRR-Net ont montré que les niveaux de SRAS-CoV-2 ont été multipliés par 2,5 et ceux de la grippe A par 1,7 pendant le temps des Fêtes par rapport à la semaine précédente et que les niveaux de VRS sont restés élevés.

La mesure dans laquelle cette tendance entraînera ou non une forte augmentation des maladies respiratoires au cours du mois de janvier dépendra en grande partie des précautions prises par la population, comme le fait de rester chez soi si on ne sent pas bien, l’utilisation de masques et les taux de vaccination. « Lorsque la saison des maladies respiratoires est mauvaise, le fait de choisir de porter un masque dans les endroits bondés contribuera à freiner la transmission généralisée de ces maladies, à minimiser les perturbations dans les écoles et sur les lieux de travail et à alléger la pression sur le système de santé », explique le Dr Cory Neudorf, coresponsable du pilier Impacts sur la santé publique, les systèmes de santé et la politique sociale du réseau CoVaRR-Net, professeur à l’Université de la Saskatchewan et médecin hygiéniste principal par intérim de Saskatchewan Health Authority.

« Nous parlons de personnes qui choisissent de porter un masque pendant quelques semaines dans certains environnements où les risques de transmission sont élevés, mais qui n’ont pas à les porter pendant des mois dans la plupart des environnements », ajoute le DNeudorf.

Le port du masque à l’école réduit considérablement les cas de COVID-19

Une vaste étude, publiée dans le New England Journal of Medicine en novembre 2022, a comparé les cas de COVID-19 dans les districts scolaires de la région de Boston qui ont mis fin aux politiques de port universel de masques en février 2022 avec les cas dans les districts scolaires qui ont maintenu les politiques de port universel de masques. Au cours d’une période de 15 semaines, 44,9 cas supplémentaires pour 1 000 étudiants et membres du personnel – soit 11 901 cas supplémentaires – ont été enregistrés dans les districts scolaires qui ont levé les exigences relatives au port du masque. Environ 40 % des cas concernant le personnel et 32 % des cas concernant les élèves dans ces districts étaient associés à la suppression de ces politiques, ce qui fait que le personnel et les élèves ont manqué l’équivalent d’au moins 24 000 jours de classe supplémentaires.

« Nous avons de plus en plus de preuves que les masques fonctionnent dans différents contextes réels. Cette étude bien conçue du NEJM est une autre preuve convaincante de l’efficacité des masques pour réduire la propagation des maladies respiratoires, non seulement dans les établissements de soins, mais aussi dans les communautés. Nous avons également vu comment les masques, la distanciation sociale et les confinements ont réduit la propagation de la grippe ces deux derniers hivers. Au cours de la saison de grippe 2020-2021, par exemple, seuls 69 virus de la grippe ont été détectés au Canada, alors que la moyenne historique est de plus de 50 000 virus de la grippe détectés au cours d’une saison », indique la Pre Cheryl Camillo, adjointe du pilier Impacts sur la santé publique, les systèmes de santé et la politique sociale du réseau CoVaRR-Net et professeure adjointe à la Johnson Shoyama Graduate School of Public Policy de l’Université de Regina.

Quand est-il le plus important de porter un masque?

Le port d’un masque de grande qualité et bien ajusté reste l’un des outils les plus efficaces pour vous protéger contre l’infection par la COVID-19 et sa propagation à d’autres personnes. Bien que l’obligation de porter un masque ait été nécessaire au début de la pandémie, lorsqu’il n’y avait pas de vaccins, ces mesures restrictives n’ont jamais été destinées à être permanentes, explique le Dr Doug Manuel, adjoint au pilier Impacts sur la santé publique, les systèmes de santé et la politique sociale du réseau CoVaRR-Net, directeur du Groupe de recherche sur la surveillance des eaux usées du réseau CoVaRR-Net et professeur éminent à l’Université d’Ottawa.

« Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir si les gens portent un masque tout le temps, mais de savoir quand », explique le Dr Manuel. « En janvier, alors que le risque de transmission du SRAS-CoV-2 pourrait être plus de 10 fois plus élevé qu’en juillet, il est beaucoup plus important de porter un masque dans les espaces confinés, les lieux bondés et les situations de contact étroit. Les gens doivent réfléchir au niveau de risque pour eux-mêmes et pour les autres personnes qu’ils pourraient infecter lorsqu’ils prennent la décision de porter un masque, ainsi qu’au niveau de COVID-19 et d’autres maladies respiratoires là où ils vivent. Pensons à protéger les personnes vulnérables et notre système de santé en atténuant les pics d’infection. »

Normaliser les masques comme les casques de vélo et les ceintures de sécurité

Les normes sociales relatives à la prise de précautions préventives pour réduire les risques sanitaires graves évoluent avec le temps. Il est devenu socialement acceptable et courant pour les Canadiens de porter un casque de ski, un casque de vélo et une ceinture de sécurité pour réduire les risques de blessures graves, et de ne pas boire et conduire pour réduire les risques de blessures pour eux-mêmes et pour les autres. Notre attitude à l’égard de l’infection de personnes vulnérables par des maladies respiratoires est également en train de changer.

« La COVID-19 est un nouveau risque pour la santé, qui vient s’ajouter aux infections respiratoires saisonnières existantes, qui représentent un lourd fardeau pour la santé. Nous devons discuter de nos normes sociales concernant les maladies respiratoires et la prévention », suggère le Dr Manuel. « Faites votre évaluation des risques à l’avance, afin de pouvoir élaborer un plan de prévention efficace. C’est un peu comme nos normes sociales concernant l’alcool au volant. Avant de se rendre à une fête, les gens se demandent qui sera le conducteur désigné ou s’ils prendront un taxi. Si vous allez à un concert ou à un cinéma bondé en janvier et que vous voyez vos parents ou grands-parents âgés le lendemain, prenez la précaution de porter un masque, car les risques d’infection virale sont élevés. »

Envisagez de porter un masque dans les situations suivantes :

  • vous vivez dans une communauté où le taux de COVID-19 ou d’autres maladies respiratoires est élevé;
  • dans des lieux publics bondés, notamment les écoles, les centres commerciaux, les magasins et les épiceries, les transports publics, avions, les arénas et les cinémas;
  • dans des lieux de travail ou d’autres environnements mal ventilés;
  • vous présentez un risque plus élevé de souffrir d’une forme grave de la maladie ou de complications;
  • vous êtes infecté par la COVID-19 ou vous en êtes malade, ou êtes atteint d’une autre maladie respiratoire;
  • vous êtes en contact avec d’autres personnes qui présentent un risque de souffrir d’une forme grave de la maladie ou de complications et qui sont dans des établissements de santé;
  • vous visitez des personnes vivant en groupe.

Maintenir la productivité des écoles, des lieux de travail et des hôpitaux

Le choix de porter un masque dans les situations à risque élevé aura un effet d’entraînement en termes de bénéfices pour l’économie et la société canadiennes. « Si les gens prennent les précautions appropriées en ce qui a trait au port de masque lorsque les risques de maladie respiratoire sont élevés, cela entraîne une diminution considérable des maladies virales dans la communauté. Cela a une incidence extrêmement positive sur la productivité au travail et la continuité de la fréquentation scolaire, tout en réduisant la pression sur le système de soins de santé et les complications de santé graves dans la population », explique la Pre Camillo.

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