Principes d’équité et d’inclusion du réseau CoVaRR-Net

Les universitaires et les chercheurs qui composent le réseau CoVaRR-Net vivent et mènent leurs recherches sur des terres qui sont les territoires traditionnels, ancestraux et, pour certains, non cédés des peuples autochtones qui habitent ces terres. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et la Commission de vérité et réconciliation du Canada : Appels à l’action (CVR) nous rappellent que la colonisation violente de ces terres a mis en place une structure permanente d’effacement systémique des peuples autochtones (par le biais du colonialisme et du génocide). Ce système a jeté les bases des inégalités en matière de santé des autochtones et continue d’y contribuer. Plus précisément, cette inégalité structurelle du colonialisme a entraîné l’impact disproportionné de la COVID-19 au sein des populations autochtones du Canada et des États-Unis. De plus, la CVR nomme spécifiquement les inégalités auxquelles les peuples autochtones sont confrontés dans le système de santé.

Nous reconnaissons également la longue histoire et le rôle continu de la science dans la perpétuation d’une culture qui permet et propage l’inégalité systémique, y compris le racisme et l’exclusion des femmes, des personnes 2SLGBTQIA+ et des personnes handicapées. Les institutions académiques ont bénéficié des profits de la traite des esclaves, ont utilisé la science pour promouvoir l’eugénismeL’eugénisme est un ensemble de croyances et de pratiques qui visent à améliorer la qualité génétique d’une population humaine, historiquement en excluant les personnes et les groupes jugés inférieurs ou en favorisant ceux jugés supérieurs. et ont également exclu les femmes et les minorités racisées. Ces fondements institutionnels laissent une marque profonde de préjugés systémiques qui appauvrissent la science jusqu’à ce jour.

Nous nous engageons à créer un réseau national qui incarne l’équité en matière de santé pour toutes les personnes qui participent au réseau CoVaRR-Net (patients, chercheurs, membres de la communauté) afin de garantir que les recherches menées sont fondées sur l’inclusion. Nos recherches et nos actions doivent reposer sur le principe de la justice pour tous et nous nous efforçons d’éliminer toute différence de pouvoir pouvant être utilisée de manière discriminatoire.

Les peuples autochtones occupent une place particulière dans les considérations relatives à l’équité en matière de santé en raison des répercussions historiques et actuelles du colonialisme. Les principes de la recherche autochtone, tels que la prise en compte de la diversité, le respect des systèmes de connaissances autochtones et la reconnaissance de divers protocoles de recherche, seront suivis pour garantir des résultats de recherche cohérents, inclusifs et socialement pertinents. Le respect de l’autonomie des données sur la santé est une exigence clé. La souveraineté des données autochtones sera garantie par le respect des principes PCAP (en anglais) (propriété, contrôle, accès et possession).

Les aspects spécifiques des différences de résultats en matière de santé pour les Autochtones, les Noirs, les Asiatiques, les femmes (en particulier les femmes autochtones et les femmes de couleur) et les autres groupes minoritaires seront évalués à l’aide de mesures désagrégées, dans la mesure du possible.

Notre approche pour garantir cette recherche équitable en matière de santé consiste à tenir pleinement compte des déterminantsLes facteurs non médicaux qui influencent les résultats en matière de santé. Il s’agit des conditions dans lesquelles les gens naissent, grandissent, travaillent, vivent et vieillissent, ainsi que de l’ensemble plus vaste de forces et de systèmes qui façonnent les conditions de la vie quotidienne. Ces forces et systèmes comprennent les politiques et systèmes économiques, les programmes de développement, les normes sociales, les politiques sociales et les systèmes politiques. sociaux de la santé et à nous engager auprès des communautés historiquement marginalisées pour répondre à cette attente. Nous maintiendrons des activités de formation et de sensibilisation aux préjugés systémiques et individuels dans la science afin de faciliter un recrutement diversifié et la participation égalitaire des patients et des utilisateurs des connaissances.