Chercheurs du réseau CoVaRR-Net

Angela Rasmussen, Université de Saskatchewan, Directrice du Pilier « Interactions hôte-pathogène » du CoVaRR-Net (Pilier 2), Chef de projet
Arinjay Banerjee, Université de la Saskatchewan, adjoint du Pillier 9
Jason Kindrachuk, Université du Manitoba, adjoint du Pillier 9
Samira Mubareka, Université de Toronto, adjoint du Pillier 9
Brad Pickering, Agence canadienne d’inspection des aliments, adjoint du Pillier 9
Selena Sagan, Université McGill, adjoint du Pillier 9

Résumé simplifié

Les épidémies de nouvelles maladies commencent souvent par un débordement zoonotique ou une transmission entre différentes espèces. Alors que la pandémie de COVID-19 continue d’avoir des impacts sans précédent sur la santé humaine mondiale et d’entraîner des conséquences économiques désastreuses, on signale de plus en plus de cas de « spillback », c’est-à-dire de débordement inverse, du SRAS-CoV-2 ou d’infection chez des animaux sauvages, captifs et domestiques, y compris au Canada. Ce débordement inverse peut entraîner l’établissement de nouveaux réservoirs animaux ou de populations qui favorisent la transmission et augmente le risque de transmission de nouveaux variants aux humains. Cela souligne le besoin urgent de mieux comprendre la gamme d’hôtes (la variété d’animaux qui peuvent contracter, porter ou transmettre des maladies) et leur impact sur le SRAS-CoV-2 et les nouveaux variants préoccupants (VP).

La hausse de données probantes de la propagation du SRAS-CoV-2 à d’autres espèces animales met en évidence la nécessité d’une caractérisation rapide des virus émergents, compte tenu des réalités suivantes :

  • Leur potentiel d’avoir de vastes répercussions sur les espèces sauvages et les espèces d’élevage, et donc aussi sur la conservation et la sécurité alimentaire;
  • La probabilité que des espèces animales au Canada servent également d’hôtes accidentels pour le SRAS-CoV-2 et présentent un risque pour l’établissement de nouveaux réservoirs animaux, ainsi que pour l’émergence de nouveaux variants potentiels.

Les principaux objectifs du projet :

  • Identifier les espèces animales canadiennes (espèces sauvages indigènes et importées, captives et domestiquées) qui présentent un risque accru de propagation du SRAS-CoV-2;
  • Caractériser le potentiel d’infection par le SRAS-CoV-2 parmi ces espèces par la mise au point de réactifs et de tests.

Ces analyses pourraient être utilisées pour cerner des mécanismes cellulaires communs des infections par le SRAS-CoV-2 chez les hôtes humains et animaux non humains.

Le projet comprendra les recherches suivantes :

  • Identification bioinformatique de mutations conservées du SARS-CoV-2 chez des espèces animales non humaines;
  • Évaluation expérimentale de la vulnérabilité à l’infection et du potentiel de débordement inverse chez des animaux sauvages et domestiques canadiens;
  • Mise au point de réactifs (notamment des constructions de lignées cellulaires ACE-2 et des essais biologiques) pour soutenir l’objectif ci-dessus et les activités de la deuxième année.

Budget

CoVaRR-Net : Contribution en argent de 200 000 $