Immunogénicité de sérums de personnes convalescentes et vaccinées contre des isolats cliniques de variants ancestraux Beta, Delta et Omicron du SRAS-CoV-2)

Les mutations de la protéine de spicule du variant Omicron du SRAS-CoV-2 ont évolué dans une mesure qui n’a pas été observée dans les variants préoccupants (VP) précédents. Cela soulève des inquiétudes concernant son potentiel d’évasion accrue des anticorps, avec la capacité subséquente de causer des infections et des maladies chez des personnes présumées avoir une immunité adéquate.

Dans cette étude, les auteurs ont quantifié les niveaux d’anticorps neutralisants dans les sérums de personnes convalescentes et vaccinées contre le SRAS-CoV-2 ancestral et les VP. Ils ont démontré que les sérums de personnes convalescentes (celles qui ont subi une infection par le SRAS-CoV-2 et n’ont pas été vaccinées) après une infection ancestrale par le SRAS-CoV-2 ou le Delta ont une faible activité neutralisante contre Omicron. Ces résultats concordent avec ce que l’on observe désormais largement, à savoir que l’infection par des variants antérieurs à Omicron n’empêche pas une infection ultérieure par Omicron. Il est important de noter que chez les personnes ayant reçu deux doses d’un vaccin à ARNm à la suite d’une infection naturelle, il y avait des niveaux élevés d’anticorps neutralisants contre tous les VP, y compris Omicron. Trois doses de vaccins à ARNm autorisés ont également induit des niveaux détectables, mais plus faibles, d’anticorps neutralisants contre les VP chez des résidents d’établissements de soins de longue durée. Cela suggère que, si l’infection plus la vaccination peuvent conduire à des réponses immunitaires plus diversifiées, un scénario similaire est également possible pour la vaccination.

Les données de cette étude, ainsi que d’autres études publiées, confirment l’utilité des troisièmes doses de vaccin et aideront à définir les futures stratégies de vaccination de rappel pour lutter contre la pandémie actuelle de COVID-19.