
Piller 2
Interactions hôte-pathogène
Une étude récente sur les origines de la pandémie de COVID-19 a été publiée dans la revue Science par une équipe de 18 scientifiques dirigée par Michael Worobey et comprenant Angela Rasmussen, responsable du Pilier 2 du réseau CoVaRR-Net, virologue à la Vaccine and Infectious Disease Organization de l’Université de la Saskatchewan et professeure adjointe de biochimie, microbiologie et immunologie à l’Université de la Saskatchewan.
Cette étude identifie l’épicentre de la pandémie de COVID-19 comme étant le coin sud-ouest du marché de gros de fruits de mer Huanan à Wuhan, en Chine, où des animaux sauvages vivants étaient vendus.
Les auteurs montrent que les premiers cas de COVID-19 connus depuis décembre 2019 sont tous concentrés autour du marché Huanan. Le marché vendait des animaux vivants qui comprenaient un certain nombre d’espèces vulnérables au SRAS-CoV-2 (le nom du virus à l’origine de la maladie COVID-19). Les échantillons prélevés dans le secteur où ces animaux étaient vendus et aux alentours se sont également révélés positifs au SRAS-CoV-2. Il a également été prouvé que les deux premières souches virales, appelées « A » et « B », ont probablement pénétré dans la population humaine par l’entremise de deux zoonoses distinctes, c’est-à-dire par transmission des animaux aux êtres humains.
Dans l’ensemble, ces résultats réfutent l’hypothèse selon laquelle la COVID-19 aurait été causé par un virus échappé d’un laboratoire et affirment que la pandémie a débuté dans le marché Huanan, à Wuhan, à la suite du commerce d’animaux vivants. Il est essentiel que nous comprenions les événements qui ont conduit à la transmission zoonotique des animaux aux êtres humains du SRAS-C0V-2 et de la pandémie de COVID-19 si nous voulons éviter de futures pandémies virales.