Dr. Jason Kindrachuk
Chaire de recherche du Canada de niveau 2 sur la pathogenèse moléculaire des virus émergents et réémergents
Professeur adjoint, Université du Manitoba
Anne-Claude Gingras
Chercheuse principale, Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum, Sinai Health System
Professeure de médecine, Université de Toronto
Titulaire de la chaire de recherche du Canada en protéomique fonctionnelle
Omicron, qui s’est largement répandu dans le monde entier et dans de nombreuses régions du Canada, est l’un des variants les plus transmissibles apparus au cours de la pandémie. Bien que des incertitudes subsistent quant à la virulence du variant Omicron, le risque élevé d’infections et de réinfections, même chez les personnes vaccinées, est de plus en plus clair.
Omicron a suscité une mobilisation au sein du réseau CoVaRR-Net (Coronavirus Variants Rapid Response Network), qui a été mandaté par le gouvernement fédéral pour coordonner, faciliter, soutenir et accélérer la recherche de réponse rapide. Le réseau CoVaRR-Net compte plus de 90 membres, des scientifiques venant des quatre coins du pays, qui offrent leurs talents et leur expertise pour se consacrer à aider les Canadiens à comprendre les risques posés par Omicron et d’autres variants préoccupants.
Différents volets de recherche abordés par les laboratoires membres de CoVaRR-Net
Les scientifiques des laboratoires membres du réseau CoVaRR-Net utilisent des séquences génétiques virales et des échantillons biologiques partagés provenant de personnes vaccinées ou précédemment infectées qui n’ont pas contracté le variant Omicron pour mesurer la capacité des anticorps à neutraliser le virus. En travaillant à la fois avec le virus véritable pour des tests réalisés dans des laboratoires à haut niveau de confinement et avec un virus pseudotypé (des particules virales conçues pour ressembler au variant par l’incorporation de la protéine de spicule), les membres de l’équipe de CoVaRR-Net analysent la capacité d’Omicron à échapper au système immunitaire. Ils cherchent également à comprendre le mystère entourant la transmissibilité accrue d’Omicron. Notre équipe de modélisateurs de données et d’épidémiologistes tente également de prévoir les projections de propagation et de calculer les taux de transmission du virus. Nos scientifiques sondent et séquencent les eaux usées à la recherche de l’ARN de l’Omicron afin de mieux connaître la prévalence au sein de la communauté. Les données acquises seront ensuite compilées et analysées afin de formuler des recommandations de santé publique en s’appuyant sur les meilleures données probantes disponibles. Nous travaillons également avec les communautés autochtones pour partager l’information.
Le réseau CoVaRR-Net, dont les scientifiques travaillent avec des collègues du monde entier, surveille également la propagation d’Omicron, qui est maintenant présent dans plus de 65 pays. Si les renseignements provenant des régions d’Afrique australe demeurent très importants, les chercheurs doivent également tenir compte des variabilités régionales, notamment des différents taux d’infection ou de vaccination antérieurs. Les scientifiques canadiens recherchent donc des données épidémiologiques provenant de notre pays, ainsi que de plusieurs pays étrangers.
Il y aura davantage de renseignements à communiquer, au fur et à mesure que se poursuivent les travaux de laboratoire.
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