Neutralisation du variant Omicron BA.4/5 et réponses des lymphocytes T chez les receveurs de greffes d’organes après une dose de rappel de vaccin à ARN messager : Une étude de cohorte multicentrique

Pilier 4
Génomique fonctionnelle et structure-fonction des variants préoccupants

Les greffés d’organe plein sont souvent immunodéprimés en raison de leur traitement.  La vulnérabilité à des résultats cliniques plus graves après une infection par la COVID-19 chez les personnes immunodéprimées, malgré la vaccination, serait en partie due à une neutralisation suboptimale dépendante des anticorps des variants du SARS-CoV-2. Par conséquent, pour assurer une protection contre la forme grave de la COVID-19 qui soit comparable à celle des personnes en bonne santé, la série primaire de vaccination contre la COVID-19 pour les greffés d’organe solide consiste en trois doses suivies d’une dose de rappel.

Nous avons voulu déterminer si une dose de rappel de vaccin bivalent comme 4^e dose pouvait conférer une protection contre le variant Omicron  BA.4/BA.5.  Pour évaluer la protection immunitaire, nous avons prélevé des échantillons de sang sur les participants à l’étude i) 4 à 6 semaines après la 3^e dose et ii) 4 à 6 semaines après la 4^e dose de vaccin ARNm.  À ces moments de l’étude, le sérum a été isolé à partir du sang total pour mesurer la neutralisation des anticorps, dans un test utilisant des particules de type virus enrobées de protéines de spicule spécifiques au variant.  Les globules blancs isolés à partir du sang total d’un sous-ensemble d’individus ont été réservés pour l’analyse des lymphocytes T.

Nous avons observé que les participants ayant subi une infection postvaccinale avant la 4e dose étaient associés à des réponses d’anticorps neutralisants plus importantes que les patients ayant reçu la vaccination seule.  Nous avons également constaté que les faibles réponses de neutralisation des variants BA.4/BA.5 étaient associées à l’âge, à l’utilisation de médicaments immunosuppresseurs tels que le mycophénolate et la prednisone, au type de vaccin et, en particulier, à une transplantation pulmonaire.  De plus, l’analyse des lymphocytes T a montré que le nombre de lymphocytes T avait augmenté après la 4^e dose. Dans l’ensemble, notre étude a montré que les doses de rappel augmentaient les réponses des lymphocytes T et la neutralisation des anticorps BA.4/BA.5.  Ces augmentations des réponses immunitaires après la dose de rappel peuvent conduire à une protection contre la forme grave de la maladie, même contre les variants Omicron.  Malgré la protection contre les variants qui peut résulter d’une dose de rappel, des stratégies préventives supplémentaires sont encore nécessaires pour protéger de l’infection par la COVID-19 les greffés d’organe solide qui sont plus âgés ou qui reçoivent un traitement au mycophénolate ou à la prednisone.

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