
Pilier 9
Équipe responsable des connaissances, de la mise en œuvre et de la formation Objectifs
Cette étude a mis en évidence des associations positives entre l’affection post-COVID-19 (APC), également connue sous le nom de COVID longue, et les concentrations IgG antispiculaires (S) et anti-domaine de liaison du récepteur (RBD), qui n’étaient pas statistiquement significatives, et aucune association avec les concentrations d’IgG antinucléocapsidiques (N). Cependant, les personnes atteintes d’APC avaient une efficacité de neutralisation significativement plus élevée, en particulier celles qui ont signalé une détérioration de leur qualité de vie.
Principales conclusions :
- Des proportions similaires de personnes atteintes d’APC (66,7 %) et de témoins infectés (71,3 %) ont obtenu un résultat positif pour les anticorps acquis par l’infection (anti-N). Plus d’individus atteints d’APC ont obtenu un résultat positif pour les IgG anti-S (94,1%) et anti-RBD (95,1%), par rapport aux témoins (anti-S : 89.3 %; anti-RBD : 84,4%). Nous avons observé des différences similaires dans le sous-groupe des personnes non vaccinées.
- Les personnes atteintes d’APC étaient plus nombreuses à neutraliser efficacement le SARS-CoV-2 (neutralisation de ≥85 % de la protéine de pointe du SARS-CoV-2) que les témoins infectés. Dans les sous-groupes non vaccinés et vaccinés, l’efficacité de neutralisation médiane était légèrement plus élevée chez les personnes ayant une APC que chez les sujets témoins
- Les personnes atteintes d’APC qui ont signalé une détérioration de leur qualité de vie en raison de la persistance des symptômes présentaient des titres d’IgG et une efficacité de neutralisation médiane plus élevés. Elles présentaient également une proportion plus élevée de neutralisateurs efficaces que les personnes atteintes d’APC qui n’avaient pas signalé avoir une moins bonne qualité de vie.
- Les personnes atteintes d’APC étaient plus susceptibles d’avoir des allergies et d’avoir consulté un médecin pour leurs symptômes liés à la COVID-19, par rapport aux personnes ayant déjà été infectées par COVID-19 et ne présentant pas de symptômes persistants ≥12 semaines après leur infection initiale.
- Les personnes atteintes de PCC, en particulier celles qui ont fait état d’une détérioration de leur qualité de vie, étaient plus susceptibles que les témoins infectés de consulter un médecin pour des symptômes COVID-19 et de décrire des besoins de santé complexes et durables longtemps après l’infection initiale.
L’étude, qui s’inscrit dans une étude prospective auprès de plus de 1 000 personnes suivies à divers moments pendant plus de deux ans (Halte à la propagation, Ottawa), a permis de comparer les prédicteurs cliniques et sérologiques chez les survivants de la COVID-19 ayant (n=102 cas) ou non (n=122 sujets témoins) des symptômes persistants au moins 12 mois après avoir été infectés. Les participants étaient âgés de 21 à 75 ans. Quatre prédicteurs sérologiques primaires – les titres d’IgG anti-N, anti-S et anti-RBD, et l’efficacité de la neutralisation – ont été évalués, en tenant compte de covariables cliniques prédéterminées.
Clinical and serological predictors of Post COVID-19 Condition: Findings from a Canadian prospective cohort study. Erin Collins, Yannick Galipeau, Corey Arnold, Anne Bhéreur A, Ronald Booth, Arianne C. Buchan, Curtis Cooper, Angela M. Crawley, Pauline S. McCluskie, Michaeline McGuinty, Martin Pelchat, Lynda Rocheleau, Raphael Saginur, Chris Gravel, Steven Hawken, Marc-André Langlois, Julian Little. medRxiv.2023.07.29.23293334 ; https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.29.23293334v1