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Étude – HPO

Les nouveaux vaccins contre la COVID-19 ont permis de lutter contre la pandémie de COVID-19 en freinant la transmission et en réduisant le risque de maladie grave. Des essais cliniques randomisés ont montré que les vaccins contre la COVID-19 produisaient des niveaux élevés d’anticorps contre le SARS-CoV-2. Toutefois, ces essais n’incluent souvent pas les personnes âgées, jeunes ou vulnérables, telles que celles dont le système immunitaire est affaibli. De plus, le déploiement pragmatique des vaccins au Canada s’est traduit par des calendriers d’administration plus longs que les périodes utilisées dans les essais cliniques et par le mélange de différents types de vaccins.

En septembre 2020, nous avons formé la cohorte Halte à la propagation Ottawa et recruté un peu plus de 1 000 personnes vivant dans la région d’Ottawa, au Canada. Notre objectif était de caractériser les anticorps induits par les vaccins et la sécurité des vaccins dans un contexte réel. Nous continuons à étudier l’impact des calendriers de vaccination prolongés, du mélange de types de vaccins, de l’âge avancé et des pathologies immunodépressives sur la production d’anticorps après l’administration de doses multiples de vaccin contre la COVID-19.

Les participants sont principalement des femmes, de race blanche, occupant des emplois en contact avec le public. L’âge moyen était de 45 ans au moment de l’inscription. Environ un tiers des participants souffraient d’un déficit immunitaire ou ont fait état d’au moins deux troubles comorbides. Nous avons observé que plus de 95 % des participants avaient des anticorps protecteurs détectables contre le SRAS-CoV-2 trois mois après la deuxième dose de vaccin. L’âge avancé et les pathologies gravement immunodépressives (p. ex., cancer, VIH actif et receveurs de greffe) ont prédit des taux d’anticorps faibles trois mois après la deuxième dose. Une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 était fortement associée à des taux d’anticorps plus élevés après la vaccination. L’allongement du délai entre la première et la deuxième dose a permis de prévoir une augmentation du nombre d’anticorps à six mois. Les symptômes vaccinaux étaient similaires pour toutes les doses et comprenaient fatigue, douleur au point d’injection, maux de tête, fièvre/frissons et courbatures.

La cohorte est composée d’hommes et de femmes, d’un grand nombre de pathologies immunodépressives différentes et d’un large éventail d’âges. Les personnes non blanches n’étaient pas aussi bien représentées dans notre cohorte. Dans l’ensemble, nous constatons que les doses de vaccin contre la COVID-19 administrées en série sont sûres, bien tolérées et efficaces pour produire et maintenir des niveaux d’anticorps.

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Results of the Stop the Spread Ottawa (SSO) cohort study: a Canadian urban-based prospective evaluation of antibody responses and neutralisation efficiency to SARS-CoV-2 infection and vaccination. Alexa Keeshan, Yannick Galipeau, Aliisa Heiskanen, Erin Collins, Pauline S. McCluskie, Corey Arnold, Raphael Saginur, Ronald Booth, Julian Little, Michaeline McGuinty, C. Arianne Buchan, Angela Crawley, Marc-André Langlois et Curtis Cooper.  BMJ Open. 2023.10.31; https://bmjopen.bmj.com/content/13/10/e077714