Cette étude examine les avantages sur le plan immunitaire d’administrer une quatrième dose de vaccin contre la COVID-19 à des personnes vivant avec le VIH (PV-VIH) qui suivent un traitement antirétroviral suppressif.

Cette étude examine les avantages sur le plan immunitaire d’administrer une quatrième dose de vaccin contre la COVID-19 à des personnes vivant avec le VIH (PV-VIH) qui suivent un traitement antirétroviral suppressif. Elle se concentre sur la capacité de leur système immunitaire à neutraliser les différentes souches du virus du SRAS-CoV-2 après la vaccination, d’autant plus que nombre de ces personnes ont déjà été infectées par la COVID-19.

Un groupe de 63 PV-VIH (19 personnes qui n’avaient jamais été infectées par la COVID-19 et 44 personnes qui avaient déjà été infectées par la COVID-19) ayant reçu une quatrième dose de vaccin contre la COVID-19 a été étudié. Les participants ont reçu des vaccins à ARNm monovalents (ciblant une seule souche de virus) ou bivalents (ciblant plusieurs souches) pour leur quatrième dose.

Les quatrièmes doses ont été administrées en moyenne 8,5 mois après la troisième dose. 14 % des participants ont reçu la dose monovalente de Pfizer, 14 % la dose bivalente de Pfizer, 30 % la dose monovalente de Moderna et 41 % la dose bivalente de Moderna. Dans l’ensemble, 30 % des participants n’ont pas contracté le SRAS-CoV-2, 19 % et 51 % d’entre eux ont eu la COVID-19 au cours des ères pré-Omicron et Omicron, respectivement, et 44 % des participants ont reçu des doses monovalentes et 56 % ont reçu comme quatrième dose de vaccin bivalent à ARNm.

La neutralisation de virus vivants a été utilisée pour mesurer la capacité du système immunitaire des participants à neutraliser : Virus original (type sauvage), variant Omicron BA.5 et variant Omicron BQ.1.

Principaux résultats :

• Chez les personnes qui n’avaient jamais été infectées, la quatrième dose a légèrement augmenté leur capacité à neutraliser le virus de type sauvage et le variant BA.5 par rapport aux trois doses précédentes.
• Chez ceux qui avaient déjà été infectés, la quatrième dose a légèrement augmenté la neutralisation du virus de type sauvage et a significativement augmenté la neutralisation du variant BA.5.
• Conformément aux avantages humoraux de l’immunité « hybride », les personnes infectées par la COVID-19 ont présenté la neutralisation la plus élevée après la quatrième dose. Dans les cas spécifiques d’infections de l’ère Omicron, on a observé une neutralisation spécifique au type sauvage plus élevée, mais une neutralisation spécifique au BA.5 et au BQ.1 similaire à celle observée dans les cas d’infections antérieures à l’ère Omicron.
• Chez tous les participants, la neutralisation du variant BA.5 était systématiquement inférieure à celle du virus de type sauvage, et la neutralisation du variant BQ.1 était encore plus faible.
• Le type de quatrième dose (monovalente ou bivalente) n’a pas affecté de manière significative le niveau de neutralisation. Cependant, le fait de recevoir le vaccin Moderna pour la quatrième dose était associé à une plus forte neutralisation du virus de type sauvage, alors qu’une infection antérieure à la COVID-19 était le facteur prédictif le plus fort d’une neutralisation plus élevée pour les variants BA.5 et BQ.1.

Dans l’ensemble, l’étude conclut qu’une quatrième dose de vaccin contre la COVID-19 apporte des avantages immunitaires significatifs aux PV-VIH, qu’ils aient ou non déjà été infectées par la COVID-19. Ces résultats appuient les recommandations pour que tous les adultes, y compris les personnes séropositives, reçoivent une quatrième dose de vaccin dans les six mois suivant leur troisième dose ou leur infection la plus récente par la COVID-19.

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