Ceci fait partie d’une série continue de recommandations émises par CoVaRR-Net. Ces recommandations s’adressent aux médecins hygiénistes. locaux et provinciaux, au Réseau pour la santé publique urbain, au groupe d’experts sur les variants préoccupants et aux commissions scolaires.
Le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 est très changeant. Certaines de ces recommandations pourraient bientôt être désuètes.
Résumé
Il a été démontré que les obstacles à l’accès aux sites de vaccination et à la prise de rendez-vous pour la vaccination ont une incidence négative sur le déploiement des vaccins.
Les obstacles auxquels se heurtent les parents qui veulent faire vacciner leurs enfants sont les suivants : les heures d’ouverture limitées et peu pratiques des cliniques de vaccination, l’accès insuffisant, les frais d’administration des vaccins, la confusion des calendriers de vaccination et les inconvénients liés au processus de vaccination.
On a constaté que les fardeaux administratifs, tels que des renseignements insuffisants sur l’admissibilité ou les sites de vaccination, causent des dommages à long terme à une population et plus particulièrement aux groupes vulnérables, en les excluant et en réduisant la couverture vaccinale globale, ainsi qu’en érodant la solidarité sociale.
Il existe de nombreux éléments confirmant l’efficacité d’interventions telles que les visites à domicile, les programmes de vaccination dans les écoles et les centres de garde d’enfants organisés, et les programmes de vaccination dans le cadre desquels les femmes, les nourrissons et les enfants reçoivent un soutien nutritionnel et d’autres services.
Il est recommandé d’organiser des cliniques de vaccination dans des lieux familiers aux enfants et aux jeunes. De tous les endroits, ce sont les écoles qui offrent la portée communautaire la plus large et la plus équitable.
Les cliniques de vaccination en milieu scolaire ont été utilisées dans le passé pour d’autres campagnes de vaccination dans l’ensemble des provinces et des territoires du Canada. Cette approche peut contribuer à réduire les coûts des soins de santé et les frais à la charge des clients, ce qui améliore les taux de vaccination.
La plupart des provinces et territoires au Canada ont rendu le vaccin pédiatrique disponible pour toutes les personnes âgées de 5 à 11 ans en même temps. Cependant, la ville de Toronto a donné la priorité à 30 quartiers, en utilisant une approche d’équité en matière de santé.
Recommandations du réseau CoVaRR-Net
À l’échelle fédérale :
- Exiger la déclaration de données normalisées dans toutes les provinces et tous les territoires sur l’administration des vaccins et les stratégies d’accessibilité.
- Financer des recherches pour explorer l’accessibilité des vaccins, les facteurs favorables à la vaccination et les obstacles à la vaccination, en particulier pour les enfants marginalisés du Canada.
À l’échelle provinciale et territoriale :
- Travailler en collaboration avec les divisions/commissions scolaires pour établir des cliniques de vaccination en milieu scolaire afin d’assurer un accès communautaire équitable. .
- Investir dans l’infrastructure pour permettre la surveillance, le suivi et l’évaluation de l’administration de vaccins contre la COVID-19 aux enfants âgés de 5 à 11 ans.
- Réduire les obstacles à la prise de rendez-vous pour la vaccination, ainsi que les obstacles à l’accès aux lieux de vaccination, en proposant une réservation centralisées par différents moyens, y compris des systèmes en ligne et par téléphone, ainsi que des options en personne .
À l’échelle locale et régionale :
- Proposer des cliniques de vaccination dans des environnements familiers pour les enfants et les jeunes. Permettre aux familles de se faire vacciner ensemble lors d’un même rendez-vous.
- Envisager de proposer d’autres lieux de vaccination aux enfants ayant des besoins ou des troubles médicaux, physiques, cognitifs ou psychosociaux (par exemple, à domicile, dans des hôpitaux ou des établissements offrant une assistance ou un hébergement supplémentaires).