Ceci fait partie d’une série continue de recommandations émises par CoVaRR-Net. Ces recommandations s’adressent au sous-ministre fédéral de la Santé, aux médecins hygiénistes locaux et provinciaux, au Réseau pour la santé publique urbain, au groupe d’experts sur les variants préoccupants, aux divisions scolaires et aux parents.

Le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 est très changeant. Certaines de ces recommandations pourraient bientôt être désuètes.

Résumé

L’hésitation face à la vaccination constitue un problème de santé publique important et un risque pour la santé de tous les Canadiens.

Les raisons sous-jacentes à l’hésitation face à la vaccination et à son refus chez les enfants et leurs parents peuvent différer de l’hésitation face à la vaccination chez les adultes. Une revue systématique et une méta-analyse menées en 2019 dans le Michigan ont indiqué que la peur des aiguilles est courante chez la majorité des enfants ayant participé aux études, y compris chez 20 à 50 % des adolescents.

Une étude sur les parents qui hésitent à faire vacciner leurs enfants a indiqué que les professionnels de la santé au niveau communautaire sont l’influence la plus fiable pour la prise de décision des parents.

Les quatre principes de l’éthique biomédicale, à savoir le respect de l’autonomie, la non-malfaisance, la bienfaisance et la justice, doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit de trouver un équilibre entre l’autonomie de l’enfant à vacciner et la nécessité pour une société de construire une immunité de groupe.

Recommandations du réseau CoVaRR-Net

À l’échelle fédérale :

  • Financer et soutenir une évaluation pancanadienne des approches provinciales/territoriales de l’hésitation à se faire vacciner chez les enfants afin d’évaluer l’efficacité des stratégies pendant la pandémie de COVID-19.
  • Élaborer et soutenir un cadre national pour les stratégies de prise en charge des vaccins chez les enfants et les jeunes.

À l’échelle provinciale et territoriale :

  • Suivre l’approche fondée sur les preuves suggérée par la Table consultative scientifique sur le COVID-19 de l’Ontario en développant des ressources pour les prestataires de soins de santé. Il s’agira d’apprendre à négocier les conversations sur l’hésitation face à la vaccination contre la COVID-19. La province ou le territoire devra également mettre en place un système de rappel et créer des campagnes de communication de santé publique ciblant les enfants.

À l’échelle locale et régionale :

  • Recruter des leaders communautaires, des membres et des professionnels de la santé de confiance comme ambassadeurs de la vaccination contre la COVID-19. Fournir une formation, un soutien et des ressources supplémentaires pour les conversations difficiles.
  • Travailler avec les divisions/commissions scolaires pour proposer des cliniques de vaccination en milieu scolaire afin de réduire les obstacles à l’accès.
  • Offrir un soutien aux enfants sur le lieu de vaccination pour les aider à surmonter leur crainte des aiguilles. Des livres à colorier, des décorations, des chiens de thérapie et des ressources culturellement pertinentes ont été utilisés dans certaines provinces et certains territoires pour améliorer la couverture vaccinale.
  • Les populations marginalisées et racisées doivent faire l’objet de considérations supplémentaires lorsqu’on aborde la question de l’hésitation à se faire vacciner. Les messages doivent être adaptés et devraient idéalement être transmis par des leaders communautaires ou des personnes de confiance afin de répondre efficacement à l’hésitation.

Lire le document Situation, contexte, évaluation, recommandation (SCER) complet du réseau CoVaRR-Net concernant l’hésitation face à la vaccination chez les enfants.

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